En France, environ 8 femmes sur 10 ont recours à une péridurale lors de leur accouchement. En Angleterre, c’est l’inverse : seulement 2 femmes sur 10 choisissent d’accoucher sous péridurale.
J’aurais donc mieux fait de m’installer en Angleterre pour enseigner l’HypnoNaissance, n’est-ce pas ?? Non. Premièrement, parce que j’aime la France. Deuxièmement, parce que même si elles ne sont pour l’instant pas très nombreuses, les femmes qui souhaitent un accouchement naturel méritent d’avoir accès à une bonne préparation pour y arriver. Troisièmement, parce que l’HypnoNaissance n’est pas réservée aux femmes qui veulent accoucher sans péridurale. C’est un enseignement qui vous aide à éliminer vos peurs et à être émotionnellement prête pour l’accouchement et la parentalité, peu importe que vous accouchez par césarienne programmée ou d’urgence, médicalisé ou naturellement. Avec les outils que vous apprenez dans un cours, vous êtes capable d’utiliser vos propres ressources pour produire un effet anti-douleur.
"Il y a des femmes qui aiment souffrir !"
Voici la réponse que j’ai eu quand j’ai partagé mon souhait de vivre une naissance naturelle avec un collègue. Violent, n’est-ce pas ?!
Il y a ce mythe très répandu, qu’accoucher naturellement signifie forcément « accoucher dans la douleur ». C’est un mythe, et il y a de nombreux témoignages de femmes qui disent le contraire : que c’était sublime, agréable, intense, mais pas douloureux.
Si vous souhaitez avoir un accouchement sans péridurale, dans cet article, je vous donne quelques arguments pour défendre cette envie. Si vous envisagez un accouchement avec péridurale, soyez informée qu’il y a des effets secondaires dont on ne vous parle pas forcément !
Effets secondaires d'une péridurale :
La péridurale interfère avec la sécrétion des hormones du travail – des hormones tellement importantes pour un bon déroulement de l’accouchement !
Ceci amène à plusieurs effets secondaires indésirables :
- Durée du travail prolongé : La quantité d’ocytocine, “l’hormone de l’amour”, baisse en présence d’une péridurale. Cette hormone est essentielle pour le bien-être de la femme pendant le travail, et, libérée en grande quantité pour provoquer les dernières grandes contractions, elle permet de faire naître le bébé rapidement. Ce pic de sécrétion manque s’il y a une péridurale.
- Plus grande probabilité d’un accouchement instrumentalisé (besoin de ventouse ou forceps)
- Plus grande probabilité de faire une hypotension (tension sanguine basse)
- Risque de perte de contrôle de la vessie
- Risque d’une perte totale de la mobilité Ça n’arrive pas à tout le monde, mais quand ça arrive, c’est très frustrant. Même une petite dose d’anesthésie peut provoquer un blocage, qui fait que vous ne ressentez plus rien dans vos jambes. Vous ne pouvez donc plus être en mouvement et perdez toute sensation – ce qui n’était pas forcément prévu si vous souhaitiez juste vous soulager un peu.
- Moins d’euphorie après l’accouchement Vous avez déjà entendu parler des endorphines ?! Oui, ce sont les hormones qui sont libérées quand on fait du sport par exemple. Elles font partie des opiacés naturels et sont secrétées en grande quantité pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement. Leur présence permet de réduire la douleur et d’entrer dans un état altéré de conscience pendant le travail. Elles activent le système de récompense dans le cerveau qui amène les femmes à sentir une euphorie triomphante après avoir accouché naturellement. Dommage que la production des endorphines chute avec la pose d’une péridurale.
Pour éviter des malentendus : je n’ai pas écrit cet article pour culpabiliser les femmes qui optent pour une péridurale.
En général, la péridurale apporte un bon soulagement de la douleur et fort heureusement, aujourd’hui les femmes ont ce choix. Elle est particulièrement utile pour celles qui sont très angoissées : comme elle diminue la production des hormones du stress, qui ne sont pas bénéfiques du tout pour accoucher, la péridurale va permettre à ces femmes de mieux se détendre.
Mais il ne faut pas oublier que la nature est quand même bien faite. Le corps produit un véritable cocktail d’hormones qui est finement orchestré pour faciliter la naissance du bébé. Bien connaître leur fonction et ce que vous pouvez faire pour stimuler leur production peut rendre le recours à une péridurale superflue.
Christine
Sources :
Shmueli, Salman, Orbach-Zinger, Aviram, Hiersch, Chen et Gabbay-Benziv, “The impact of epidural analgesia on the duration of the second stage of labor” Birth Vol. 45 No. 4, Dec. 2018, pp. 337-384
Zhang, Qin et Hui, “Motor blocks and operative deliveries with ropivacaine and fentanyl for labor epidural analgesia: A meta-analysis.” J Obstet Gynaecol Res. Vol. 44 No. 12, Dec. 2018, pp. 2156-2165
Anim-Somuah, Smyth, Cyna et Cuthbert “Epidural versus non-epidural or no analgesia for pain management in labour.” Cochrane Database Syst Rev. Vol. 21 No. 5 May 2018 CD000331
Dr. Sarah Buckley, “Ecstatic Birth, Nature’s Hormonal Blueprint for Labor” Ebook 2018
Christine est docteur en Biologie, hypnothérapeute et Praticienne en HypnoNaissance®. Après avoir subi son premier accouchement, elle était décidée de ne pas revivre un enfantement médicalisé et dirigé par les autres pour son deuxième bébé. Elle a trouvé la méthode HypnoNaissance®, un programme d’éducation prénatal pour vivre un accouchement confortable et non-médicalisé grâce à l’auto-hypnose, qui lui a permis de vivre la naissance d’une autre manière. Aujourd’hui, elle transmet avec passion les connaissances et outils qui permettent aux parents de se sentir confiants et bien préparés pour leur enfantement.
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